Justine, ou les malheurs de la vertu du Marquis de Sade
Ouvrage emblématique du courant sadique, souvent (et à tort) considéré comme LE livre libertin du 18ème siècle et seul réellement connu de Sade (qui fut par ailleurs un auteur prolifique, notamment au théâtre, d’ouvrages politiques ou bien gais et légers). Il s’agit de la lamentable histoire de Justine sur qui le sort s’acharne et qui est la victime incessante des violences et des désirs des hommes. Sade mêle sans cesse douleur, cruautés, sacrilèges, orgies et sexualité. Si la langue est retenue dans les 2 premières versions (en effet, Justine est la narratrice et sa pudeur naturelle l’empêche d’être trop directe), la 3ème version a un vocabulaire ouvertement obscène. Pour les lecteurs du 21ème siècle, cette abondance de flots de sang et de visions d’horreurs jusqu’à la nausée peut être dérangeante. Et lassante.
Les 11 000 Verges de Guillaume Appolinaire
Guillaume Appolinaire, poète maudit de l’ère romantique, cherche à ressusciter en cette fin de 19ème pudibond et gourmé le genre sado-masochiste et scatophage de la littérature érotique du 18ème siècle. Dès les premières lignes, le lecteur « entre dans le vif du sujet ». Beaucoup de violence et une prédilection marquée pour la pénétration, l’ouvrage est très cru mais lasse assez rapidement par son caractère répétitif, malgré une écriture irréprochable.
Les exploits d’un jeune Don Juan de Guillaume Appolinaire
Bien plus frais et vivant que les onze mille verges, tout l’ouvrage est essentiellement consacré à la fascination qu’exerce le sexe féminin qui se révèle à un jeune adolescent. Si les scènes sont très précisément décrites, la langue n’en n’est pas moins belle, irréprochable.
C’est d’ailleurs ce que l’on peut également reprocher à son autre livre pornographique « Les aventures d’un jeune Don Juan».
Juliette ou les prospérités du vice du Marquis de Sade
Anti-héroïne et anti-thèse de sa sœur Justine (dont elle sauvera pourtant la vie), Juliette se voit comblée par le succès dans ses entreprises de nymphomane criminelle. Là encore, Sade se complait dans l’évocation des sévices, du sang et de la douleur, les doublant cette fois d’une satisfaction « sadique » à voir le vice récompensé. Comme pour son ouvrage précédent, "Justine ou les malheurs de la vertu", ces scènes répétées de violence crue et d’acharnement cruel peuvent finir par lasser, voire indisposer, le lecteur moderne, plus sensible que nos ancêtres à la vision du sang et de la mort.
Ma vie secrète de Anonyme, publié chez Stock
Livre britannique extrêmement important (plus de 500 pages) qui ne parle, du premier mot jusqu’à son point final, que de pine et de foutre. Le vocabulaire est cru, les scènes précises mais répétitives même si de nombreuses déviances sont explorées, jusqu’à la pédophilie. En fait, il y a aussi peu de retenue et d’imagination que sur YouPorn.