La prostitution, ce n’est pas de l’argent à se faire facilement dans l’industrie du plaisir. La prostitution, ça n’est pas un choix, un idéal de vie, un rêve d’enfant. La prostitution, c’est être obligé de renoncer à pouvoir dire « non » ou bien « stop ». La prostitution, c’est être réduit à n’être qu’un corps, qu’un objet, utilisé pour le plaisir du consommateur. Souvent nommée plus vieux métier du monde indispensable au soulagement des laissés pour compte du sexe (pauvres, vieillards, handicapés), la prostitution est laissée aux mains du grand banditisme. Qu’est-ce qui pourtant nous empêche de réfléchir à mettre en place un service social du sexe ? Où il y aurait un cadre, de la transparence et une présence médicale ? Et une vraie prise en compte du soulagement des oubliés du sexe
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Les travailleurs du sexe – reportage
Un documentaire de France Télévision de près d'une heure et demie consacré aux "travailleu(r)ses" du sexe. Stripteaseuses gérant la frustration des clients, business "comme un autre", réunions façon Tuperware (c) pour vendre des sex-toys ou acteur pornographique qui vend son image mais pas son corps, tous ont tout d'abord le même discours normalisateur. Ce qui frappe principalement, c'est la distance que mettent ces professionnels entre eux et leurs clients. Et la distance aussi qu'ils mettent entre eux et les prostitués. C'est alors que le documentaire aborde son réel sujet: les prostitués, hommes et femmes. Pendant plus d'une heure, leurs témoignages se succèdent, sur des sujets aussi variés que les besoins sexuels des personnes en situation de handicap ou l'exclusivité du baiser. Mais c'est principalement la question de l'encadrement légal de la profession de prostitué qui revient. On entend ainsi longuement Sonia, prostituée belge (que l'on retrouve dans le reportage Qui sont les clients des prostitués, sur la page Réalité de la prostitution sur la Chaîne Hommes) et Maîtresse Gilda, prostitué travesti SM français (qui apparait dans le reportage Le derrière de Pigalle sur la page Réalité de la prostitution sur la Chaîne Hommes) Si on peut s'interroger sur la réalité d'une peur de la société pour ce que représentent les prostitués, surtout femmes, en revanche l'argument selon lequel la transparence est plus efficace que le bannissement pour lutter contre l'emprise mafieuse ne peut laisser insensible. Un reportage intéressant qui ouvre la porte aux débats mais dont on peut justement regretter qu'il ne soit pas allé jusqu'à ceuxi-ci,notamment en donnant également la parole à des prostitués n'ayant pas forcément choisi librement leur profession.